3 Auteurs 1 Alain Coulais (alain.coulais@obspm.fr) LERMA (CNRS), Observatoire de Paris/Meudon, Paris, France 2 Alain Abergel (alain.abergel@ias.fr) IAS (CNRS), Universite Paris XI, Orsay, France 3 Boris I. Fouks IRE, Moscou, Russie -------------------------------------------------------------------- A propos des photodétectors infrarouge à bas niveau de flux -------------------------------------------------------------------- Abstract Les instruments embarqués sur satellite pour l'astronomie IR moyenne et lointaine à faible niveau de fond (ISO, SIRTF, Astro-F, Herschel, ...) ont pour élément sensible des photodétectors refroidis à quelques Kelvin. Les photodétecteurs Si:Ga sont sensibles entre 6 et 15 micron, ceux Ge:Ga entre 50 et 100 micron et, sous stress mécanique, les Ge:Ga stressés seront sensibles entre 120 et 210 microns. Ces photodétectors ont le défaut de présenter un effet de mémoire (rémanance) lors du changement du niveau de flux incident, dont les temps caractéristiques vont de la seconde à l'heure, et dont l'amplitude va typiquement de 10 à 50 %. Un résultat majeur pour les photodétectors d'ISO a été de montrer que des modèles physiques, généralement non linéaires, permettent de prédire la réponse temporelle de nombreux détectors lorsque les conditions de fonctionnement sont adéquates. Ces modèles donnent aussi les moyens d'optimiser la fabrication et le comportement de ces détecteurs, ainsi que les stratégies de test et d'observation. Des techniques d'inversion ont ete développées pour corriger les observations scientifiques de ces biais, dans certains cas au pour-cent. Nous proposons une revue non seulement sur les modèles mais aussi sur les techniques mises en oeuvre pour corriger les données et sur les précautions à prendre pour optimiser les tests au sol et en vol ainsi que la stratégie d'observation, dans la persceptive des missions en cours (SIRTF) et en préparation (Astro-F et Herschel).